Ce dimanche matin je me couche à
1h00. Ce n'est pas bien. Je somnole 2 heures, je lis 1 heure, je dors, mal, 3
heures et je me lève. Évidement le moral n'y est pas. Le temps est maussade. Je
déjeune et tente de grappiller quelques minutes de sommeil. Rien n'y fait. A 7h50 je décolle j'ai environ 30' de
route mais mon estomac ne veut pas y aller. Arrêt d'urgence dans les bois.
Contrairement aux apparences je ne ressens pas
de stress à participer à l'événement mais je sais que je ne réussirais pas mon
objectif d'1h30. Pas dramatique en soi, mais quand même, 7 semaines
d'entrainements, qui, si elles ont été difficiles, me permettaient d'y croire.
Bin ce travail: bannette.
J'arrive sur le lieu vers 8h30. Un
parking champêtre est aménagé à 200m du "village de course". Le
thermomètre de la voiture indique 5°, je sors, le thermomètre dermique indique
-350°, la fatigue et le vent y sont sûrement pour quelque chose. Remontant la
prairie, habituellement réservée aux moutons, je croise quelques coureurs,
dynamiques, souriants, présents, suis-je vraiment là?, parmi eux? J'en doute.
En haut de la prairie, la route et le vent qui s'était caché derrière la haie
reviens m'entourer de ses doigts glacés, j'accélère jusqu'aux tentes. La liste
des inscrits est affichée sur un tableau, nous sommes environs 300 sur le semi.
Par-dessus les épaules de deux coureurs aguerris je survole la liste de mon œil
enfariné, une fois, deux fois; purée je suis vraiment fatigué je n'arrive même
pas a trouvé mon nom. Patientant un moment pour pouvoir approcher, je me
retourne, reprend mes esprits: "pas inscrit, direction le lit". Presque un espoir. Finalement collé à 20cm de
la liste je parcours tout les noms: j'y suis pas! Comme je suis un pt'it gars
raisonnable je recherche mon prénom. Oui des comme moi il y en a un paquet mais
devant le n°59 il y a un nom qui, à la première lettre prés ressemble au mien.
OK faute de frappe. Bon finalement je vais courir. Je récupère mon dossard des
épingles et je retourne m'allonger dans la voiture.
9h00 L'autoradio déverses ses info
politique et autres fait divers, sinistre, "un incendie a ravagé
l'entrepôt d'EMAUS" (c'est a 5 ou 10km d'ici) La météo est sur le même
ton. J'essaye de me reposer pendant que les participants au 10km s'échauffent.
Je suis dans une sphère, isolé, je revois mes objectifs: 1h30? Inconcevable.
1h38 mon temps? Pas sûr. Je vais surtout tenir. Tenir pour ne pas rester en
rade, tenir pour retourné me couché.
9h15 Je sors faire 20minutes
d'échauffement à toutes petites vitesses, mes jambes sont endormies elles
aussi. L'échauffement me sort de ma torpeur, mes guiboles répondent biens et ne
ressentent plus le froid. Je pose la veste et rejoint, glacé, la ligne de
départ. Celle-ci étant 800m avant l'arrivée (c'est un petit semi ;-)) Je
reprends la course pour ne pas être en retard n'y me refroidir, le vent est
hostile.
PAN le coup de canon, tonitruant,
tue d'effroi au moins 4 participants, la pluie viens arroser doucement le
départ et c'est partit, dans 2heures, au plus tard, je me couche. Fidèle à mes
connaissances, je laisse filler un peut, le temps de la monté, je passe la
ligne d'arrivé (déjà?) et me cale grosomodo sur 4'45/km (mon temps prévus était
entre 4'25 et 4'35.
Le début de la course est
légèrement vallonné et bocagé rien de bien traumatisant. Aux environs du km 5
les haies disparaissent et le vent nous frigorifie. Comme à mon habitude je
remonte doucement le troupeau, chaque groupe que je poursuis me semble être
celui que je suivrais jusqu'au bout mais chaque fois, je dois les alourdir, car
je suis obligé de les dépasser. Mes jambes me portent, certes, mais je ne suis
pas sûr de tenir les 21km le vent nous bloque pendant les 14 premiers km. Mais
quand fait-on demi-tour? Mon rythme est très instable entre 4'35 et 5'00. Les
rares fois ou j'ai frôlé mon temps prévu mon organisme refuse d'aller plus
loin.
Au 14éme km, je n'ai aucune notion
de temps de course, je ne consulte pas le chrono, le parcourt fait enfin demis
tours (ferons nous 28km?) le vent est dans notre dos, aussitôt la température
se réchauffe, cela ira mieux. Le paysage aussi change, radicalement, on est
dans le marais vernier, immense, sauvage, les coureurs sont à présent
dispersés. Il m'est plus difficile de rattraper un groupe. Qu'importe il reste
7 km le compte deviens décompte je croche mon rythme prévu, et je le tiens,
peut être pourrais-je finir honorablement. Je tiens la cadence environs 5km… et
je lâche, je cour, mais moins vite je calcul 2km = 10minutes. Il faut rentrer.
Je passe la ligne de départ au milieu de la grande cote il reste 800m je me
motive et je pousse au maximum. Si je ne fini pas au sprint je finirais au
maximum de ma VMA "Vas-y" deux pas "Vas-y" deux pas
"Vas-y"….. Arrivée! Grille de sécurité 5m après la ligne, arrêt
immédiat donc crampe monstrueuse à la cuisse droite. Je marche sur place pour
décontracter le muscle.
La course est fini je me restaure,
enfin. Je suis toujours dans une sorte de bulle, dans une foule qui,
certainement, relève les anecdotes, les points stratégiques, et les
difficultés. Je sors voir les résultats de la tombola le n°58 gagne un 'bon
montagne" bravo à lui j'ai le n°59…
Le froid m’assaillit très
brutalement je grelotte, je me réfugie à l' abri des bâches battant au vent,
reprend une barre de céréale et rentre au plus vite me rhabiller. Fin d'un rêve
oublié
Épilogue:
FAIZ Hassan (V1) du RC Vendée
termine en 1:16:51 "Chapeau-Champion".
SALAM David Vincent (V1) de Bus
Océan est le premier a passé après 1h30 en 1:30:16 il est 45éme et 26éme dans
sa catégorie. Je ne le connais pas non plus mais j'admire ce mec.
Je termine 115/312 et 57/114 V1 en
1:40:08 cela aurais pu, aurais dû être pire. Malgré mon manque de sommeil, le
parcours, pas trop technique malgré le vent m'aurais certainement permis de
réalisé mon objectif. Ce sera pour une
autre fois.
Lien vers Fysiki: corrida du marais vernier
Bonjour, je découvre ton blog, vraiment sympa, j'ai aimé lire ton CR. Bravo tous de meme pour le semi ;-). Je tiens un blog également, tu viens dire bonjour quand tu veux ;-) Bonne continuation.
RépondreSupprimerMerci Rohnny pour ton commentaire sur mon blog.
RépondreSupprimerMerci pour l'invitation je vais suivre le lien.
Bravo pour ce semi difficile, conditions difficiles, couru dans un état ... second !!! Tu avais plus envie (besoin ?) de dormir que de courir ce jour là,mais tu t'es malgré tout lancé sur le parcours, pour 21 km, ce n'est pas rien. Alors chapeau bas, et au diable le chrono ! Ce sera pour une autre fois ;-)
RépondreSupprimerMerci Valcox
RépondreSupprimerOui une prochaine fois mais pour le moment il n'y a pas d’événement sportif avant la fin de l'été.