mercredi 23 octobre 2013

Marathon Seine Eure



Pas prêt

Ma préparation c’est déroulé sur 12 semaines à raisons de 3 séances par semaines, j’ai repris un plan d’entrainement conseils-courseapied.com. Ce plan me convient parfaitement, dans sa charge et dans sa structure, merci a eux.

Le marathon seine Eure (FB) à une solide réputation : celle d’être plat.
   Extrait du site : « Extrêmement plat (altitude du départ : 25 m, altitude de l'arrivée : 10 m), le dénivelé positif cumulé n'est que de 37m. Mais surtout, si nous enregistrons 26m de dénivelé positif jusqu'au semi-marathon, on ne compte plus que 11m de dénivelé sur la deuxième partie du tracé. Vous le constatez, le marathon Seine-Eure est propice à la réalisation de grandes performances. »

Samedi après midi je repère en compagnie de Ma Dame le parcourt, particulièrement plat en effet. Dès le départ des voies peut large ce qui laisse présager un effet élastique en cas de peloton. Une grande boucle dans Louviers et Incarville augurant d’un peut de public, mais aussi quelques virages serrés et une rue en travaux (mais sur la route de Louviers il est normal d’avoir des cailloux). Puis après le semis des lignes plus droites qui vont mètre à rude épreuve le moral en cas de vent, puis sympathique voie sur berge à Poses. Au Val de Reuil, village d’arrivée, Je récupère mon Dossard 361, une gapette et un magnifique coupe vent Asics. Et bien l’organisation se fout pas de nous c’est déjà clair.

Dimanche matin le réveil est à 5h45 ce qui me permet de faire un bon p’tit déj et de me préparer sereinement. Je veux arriver vers 7h30 pour prendre la navette qui m’emmènera de l’arrivée au départ sans être dans les dernières qui seront surement remplis.

Au Val de Reuil l’animation est palpable, les barrières ont poussé le long des routes tout est prêt de nombreux cars sont prêt, moi aussi. Je monte dans le carrosse avec une équipe russe me semble t’il. Le temps est magnifique : Nuit et pluie battante, 13° !  Ce qui laisse présage des routes glissantes et beaucoup de difficultés.

Sur la ligne de départ.
J’ai 15minutes au sec pour repérer le camion qui emmènera mon coupe vent et la pluie reprend. Je m’abrite sous un platane et commence une discutions avec un autre coureur. Quand deux coureurs se rencontrent qu’est ce qu’ils se racontent….. :D

Mon échauffement est minime (trop surement). Ma stratégie de course est de tenir une moyenne à 5’/km à mon cardio celui-ci étant mal étalonner je sais qu’en fait je serais au alentour de 5’10 soit proche de l’objectif 3h45.

Magie d’une organisation sans faille, la pluie s’arrête et :
Le départ est donné et j’ai la fleur au lacet. C’est mon erreur je ne le sais pas encore mais je ne suis pas prêt il me faudra 21km pour le comprendre sacrée tête de bois.

Je n’ai jamais suivit le ballon car sur les courses que j’ai déjà fait les ballons sont tous alignés sur la ligne de départ pour la photo et il est difficile de les rattraper. Ici le 3h est sur la ligne le 4h en queue de peloton et moi justement je suis à deux mètre du 3h45 alors je me dis que me laissé guider par un coureur confirmé et connaissant bien le parcours  pourrait être une bonne idée, deuxième erreur.

La suite
Au bout de 5km je me rends compte que le rythme est assez saccadé et souvent en dessus de mes prétentions, je mets ça sur le compte de l’effet yoyo dû à la largeur de la route et au premier ravito. Quand je vous dis que je n’étais pas prêt.

Le groupe de 3h45 est assez important. Je me rends compte que c’est la première fois que je courts en peloton. Je galope derrière le meneur qui va bon train mais maintenant pile à 5’ à ma montre je suis rassuré et continue derrière lui.
La foule est au rendez vous à Louviers nous abordons le 10 kil c’est dur mais roulant en diable.

Km 15 La gapette blanche a gauche
Le drame ! (ça fait un peut titre de presse people non)
La sortie de Louviers fait apparaitre la seul difficulté : le pont qui passe au dessus de l’autoroute et un faux plat jusqu’au 21. Avec mes entrainements sur 80D+ je ne suis pas inquiet pourtant cette difficulté alors que tout était roulant aura raison de moi. Avant le vingtième je comprends que mon estomac a plier bagage j’ai chaud et froid en même temps. Je tiens le rythme jusqu’au semi. Je le passe en 1h52 :09 rang 463. Puis Je N’étais PAS Prêt. Passé le semis je fais une pose pipi et repart beaucoup plus doucement pour finir. L’objectif ambitieux est retourné sur les feuilles de calcul savant. Mon muscle vaste interne gauche me fait souffrir dés que j’approche les 5’/kil. Le drapeau est toujours devant moi de plus en plus loin.

C’est fini.
Km 29
Jusqu’ici j’envoyais fièrement un sms tout les 5km ; celui envoyé au 25 est sans appel : « 25 c dur » oui j’écris encore plus mal mes sms que mes billets. ;) Je lutte pour relancer régulièrement, je ne veux pas y passer la nuit,  je cours jusqu'à l’impossible et je marche.

Km 31
 Au 30éme le drapeau 3h45 abandonne il a surement d’autres objectif dans l’année pas moi. Au 32éme le drapeau 4h me dépasse j’ai envie de pleurer.

Km 40
La fin est souffrance.
Je marche et court les douleurs sont passées dans les deux jambes mais aussi dans le biceps droit. Mon estomac, en berne, me laisse un sentiment de nausée. J’abrège….

Je passe la ligne en 4h30 :36 Je reçois la médaille du finisher j’en ai ch…

Km 42.195
Conclusion :
Je n’étais pas prêt ; pas prêt à affronter 42km195. Physiquement peut être, quoi que, mais mentalement surement pas. J’ai abordé ce marathon comme une sortie un peut plus longue que d’habitude. Je me suis laissé entrainer en aillant hâte d’arriver au terme.
Le Marathon m’a montré qui était le Maître je crois que j’avais oublié ça aussi. 





Grand Merci a Ma Dame pour m’avoir suivi et encourager par sms sur tout mon calvaire.

Merci particulier à Valcox, Jean-François, Vincent, Sébastien, Jean-Alexandre pour m’avoir aidé à faire le débriefing de ce marathon.

Merci a mes potes de Sport Training Entre Amis pour leur soutien tout au long de ma prépa.

Et merci a mes Stratus 4 et Jazz 14 qui ont bien mérités une retraite après respectivement
1449km et  1581km.

6 commentaires:

  1. Moi, je te dis bravo, tu as été au bout de ce marathon et ça c'est déjà une grosse performance. Bravo à toi et bonne récupération :-)

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  2. Bravo pour ton marathon, l'avoir fini dans la difficulté est une victoires. Comme je te l'avais dit, il me semblait un peu proche de celui de juin qui n'était pas un marathon facile.

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    1. Merci. Du coup je n'ai pas de calendrier pour l'annee prochaine. Il vas faloir que je me penche dessus

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  3. Je ne découvre ton récit que maintenant : je croyais que tu avais arrêté ton blog ! Désolée pour cette lecture tardive donc ...

    Tu es très dur avec toi-même. J-Alex te dit très justement que tu avais sans doute encore un peu de fatigue de ton précédent marathon. On a beau se sentir bien, il y a une fatigue plus profonde et plus insidieuse qu'on ne remarque pas après un marathon, mais qui se fait sentir lorsque les kilomètres s'accumulent tout au long de ta prépa puis le jour J. Une de mes amies vient d'en faire elle aussi la dure expérience ;-)

    Ensuite, c'est sûr que tu as fait l'erreur de partir trop vite. Mais c'est un piège tellement courant. Après tout, le meneur d'allure ne t'a pas franchement aidé, bien au contraire ! Proprement scandaleux ce qu'il a fait : partir en sur-régime, pour larguer son peloton au 30e, c'est juste inadmissible ! Tu dis que c'était une erreur de le suivre, mais comment pouvais-tu le savoir avant ?

    Ce marathon aura été positif aussi : tu sais maintenant que tu es très fort mentalement. Franchement, aller au bout de ton calvaire sans baisser les bras, chapeau ! Tu sais aussi ce que tu ne feras plus à l'avenir. Alors entre un bon départ bien géré et ton mental d'acier, sûr que le prochain sera un franc succès :-)

    Encore bravo ! Finir un marathon est toujours une victoire, même si ce n'est pas celle que tu attendais !

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    1. Merci pour ton soutien Val

      Oui J-Alex a raison, je le sais, mais comment placer deux marathon par an si un le deuxième est forcément un fiasco?

      Je dit que c'était une erreur de suivre le meneur justement parce que le le piège et courant et que je le connait. Dés le départ je sentais que le rythme était trop rapide et yoyo. J'aurais dû le lâcher et mener ma propre barque. J'ai manqué de force mental, pour imposé ma course.

      Pour l'instant je n'ai pas recouru depuis le marathon, au départ c'était une volonté affirmée de faire un vrais break de 3 semaines. Aujourd'hui j'ai la sensation d'avoir "lâcher l'affaire." J'ai besoin de cette réel recup de 42jours pour 42km pour ne pas réitéré ma fatigue aiguë de l'année dernière. Mais là ma motivation pour rechaussé les baskets est sérieusement émoussé.

      En tout cas merci de ton soutien, j'apprécie, et c'est surement de cela que je manque le plus en ce moment.

      A bientôt Val

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